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Comment on a lancé un des premiers médias par email

Quand mon frère, rédacteur-en-chef, m’a parlé de son projet de lancer un média où il enverrait les infos directement par mail, je suis resté perplexe. Et puis, je me suis dit que, bien utilisé, le mail est un support de transmission de l’info incroyable.

Tout d’abord, de part mon expérience avec les agences de communications, je sais que la communication par mail est encore aujourd’hui celle  qui transforme le plus : les gens lisent (ou, du moins, survolent) leurs mails.

Le mail, un concentré de technologie accessible !

Le mail a un côté universel qui permet de faire sauter la barrière technologique chez tous les internautes, qu’ils soient des jeunes habitués à Snapchat ou des vieux qui ne savent pas se servir de Facebook. Le mail est ce machin, aussi vieux qu’internet, qui résiste à toutes les épreuves du temp. Tous les ans nait une star-up qui nous annonce qu’elle va tuer le mail (Slack, Asana…), 

Le mail est pourtant bourré de fonctionnalités très performantes, et maîtrisées par ces utilisateurs. Les gens préfèrent utiliser une application plutôt qu’un navigateur pour aller sur leur site ? Que cela ne tienne, tout le monde a une application mail (ou une webapp) déjà installé sur son téléphone, sa tablette, son ordinateur, sa montre connecté…

Un article à lire plus tard ? Je le mets en « non-lu » ou je le trie dans un dossier (avec des règles automatique si je suis un power-user). Un mode hors-ligne ? C’est le principe même du mail ! Je recherche un vieil article ? La fonction rechercher. Je veux partager un article ? Le bouton « transférer ». Une fonction « commentaires » ? Je le transfère à mes amis ou je clique sur « répondre » pour donner mon point de vue au journaliste. 

Enfin, en plus d’être universel, le mail n’est contrôlé par personne, ce qui est un énorme avantage lorsqu’on se dit indépendant.

La valeur de l’information ?

La presse sur internet va mal, ce n’est pas facile de valoriser l’information. Sans argent, impossible de fournir des articles de qualité et de quantité facilement. L’arrivée de l’internet a habitué les utilisateurs à la gratuité ou l’abonnement illimité. La publicité s’est donc imposée naturellement. 

Mais, pour que la publicité soit rentable, il faut en afficher beaucoup. On matraque donc le visiteur à coup de bannières publicitaires HTML5, de vidéos intrusives et de bandeaux insupportables pour accepter nos cookies.On est ainsi dépendant d’une audience très régulière, et donc on privilégie les petits articles plutôt que les articles de fond. En faisant ça, on érode ainsi, petit à petit, la confiance que les gens ont sur les médias. 

D’autant plus que les médias n’ont que très rarement la main sur les régies publicitaires, ce qui fait que même sur des médias dits sérieux, on a des publicités qui décrédibilisent complètement le reste. Sur le Monde, il n’est pas rare de tomber sur une publicité comme « Les industriel du tabac le déteste », ou encore « comment elle a réussi à gagner 200000€ sans rien faire ! ».

L’idéal, est que les utilisateurs paient l’information, mais aujourd’hui l’information n’a aucune valeur car elle est omniprésente. Et, de tout temps, ce qui a fait la valeur d’une chose, c’est sa rareté.

Wikipedia et Mediapart sont devenus précieux car leurs informations sont d’une qualité rare, ils ont ainsi réussi à faire payer les utilisateurs. Pour Wikipedia, les gens qui paient le font même principalement pour que d’autres aient accès à l’information. Ils savent que c’est rare et que, par conséquent, il faut le préserver.

Et c’est ce qui me plait dans le mail. Un mail, ça ne se trouve pas dans Google, ça ne se partage pas dans Facebook, ça ne traîne pas dans une salle d’attente d’un médecin. Non, une fois que c’est dans ta boite, tu te rends immédiatement compte qu’il est amené à mourrir rapidement si tu ne fais rien. Ainsi, si tu trouves le contenu brillant (et uniquement dans ce cas-là), tu vas te sentir naturellement investi d’une mission de partage (ou de financement) afin de préserver ce contenu différent des autres.

Si on arrive à créer ce sentiment alors c’est gagné !

Le mail garanti aussi au lecteur que c’est à lui qu’on s’adresse en particulier. Dans cet article, si j’ai parlé des bannières publicitaires HTML5 en mettant un lien dessus, c’est parce que, pour mon activité, j’ai besoin que Google m’associe à ces mots clefs. Je sais qu’à petite dose, je ne vais pas agacer mon lectorat, mais avec le mail, je n’aurais même pas eu l’idée d’en parler.

Les contraintes techniques

Le mail est un support totalement anachronique, il combine des technologies très modernes ainsi que des concepts datant du tout début d’internet (à cause principalement des clients que sont Outlook et gmail). Beaucoup de choses qui paraissent communes à un site internet sont totalement impossible sur un mail. Il est, par exemple, impossible de choisir des typos autrement que parmi une très courte liste, il n’est pas évident de mettre une citation en exergue, et pour ce qui est du javascript : on oublie totalement !

Comme la priorité est portée sur le contenu, je n’ai pas procédé comme je fait habituellement pour une newsletter classique (Opéra de Lyon, My Mental Energy), ici il fallait opter pour une sobriété et s’assurer que le design ne saute pas lorsque quelqu’un transfère le message (problème très courant pour les newsletter). Et comme souvent, le design épuré demande plus de travail que le design chargé sur plusieurs colonnes, mais je pense que ça en vaut la peine.

Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher de rajouter quelques innovations technologiques. Il y a un affichage responsive qui permet une lecture différente sur mobile et ordinateur. De plus, sur les clients mails modernes (Apple et Samsung principalement), il est possible de voir des vidéos directement dans l’email. Je travaille également sur un mode sombre pour faciliter la lecture le soir dans son lit. 

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Conseils pour les
graphistes freelance débutants

J’écris ce message parce que beaucoup de graphistes ne savent absolument pas dans quoi ils mettent les pieds lorsqu’ils se décident à se mettre en tant que graphiste indépendant.

En effet, je trouve que les écoles et organismes de formation n’accompagnent vraiment pas assez l’étudiant lors de son passage à la vie active. La principale préoccupation d’une école, c’est d’avoir un fort taux de réussite au BTS.

Avoir un diplôme, ça permet de gagner en confiance en soi, de se dire qu’on a le niveau minimum, mais c’est tout. Ne croyez pas que votre formation est finie, elle ne fait que commencer (et c’est d’ailleurs ce qui fait la richesse de ce métier).

Malheureusement, les formations sont trop peu nombreuses à préparer les étudiants au monde du travail. C’est fort dommage et ceci pour l’ensemble du corps de métier.

Cela fait plus de 6 ans que je suis graphiste à Lyon spécialisé dans le multimédia et la création de site internet, je suis en indépendant depuis plus de 2 ans, et je voudrais partager mon expérience, car comme beaucoup, je suis tombé dans de nombreux pièges.

Les concours, wiilogo, 99Designs et consorts

De nombreux sites fleurissent sur la toile proposant des concours de graphisme. Le principe est toujours le même : Il y a une demande, de nombreux graphistes travaillent dessus, seul l’éventuel gagnant est payé et voit son projet se concrétiser.

Le fait que ces sites soient de plus en plus nombreux montre à quel point les graphistes sont naïfs et peu préparés. En effet, dans quel autre domaine on fait travailler les gens gratuitement ? Il ne s’agit ni plus ni moins d’une forme d’esclavagisme sur base de volontariat, et non de crowdsourcing. Wikipedia, c’est du crowdsourcing : chacun apporte sa pierre à une construction qui peut servir à tout le monde. Ici, chacun apporte sa pierre, mais la construction n’utilise qu’une seule pierre, ne sert qu’à une seule personne, et toutes les autres pierres sont détruites.

Le principe, c’est : on vous fait travailler, et si le client est content alors il vous paie. Mais ça ne marche pas comme ça : vous ne vendez pas un produit manufacturé, ce que vous vendez, c’est votre temps de travail ainsi que votre accompagnement. Comment accompagner un client dans ces conditions ?

Participer à ce genre de concours, c’est très peu rentable et en plus vous décrédibilisez la profession tout entière. En effet, vous véhiculez l’image que seul le résultat mérite d’être payé.

Mais, il faut bien commencer par quelque-chose.

Là aussi, cela montre que les graphistes débutants sont lâchés à eux-même. On fait un rare métier où on peut montrer ses preuves sans avoir besoin de projets réels. Profitez-en !

Il est beaucoup plus intéressant de s’inventer ses propres sujets afin de montrer le meilleur de soi-même. Rien ne vous empêche de refaire une maquette du site d’amazon, faire une publicité pour Apple ou encore une bannière pub pour Nike. C’est comme ça que vous allez progresser, comme ça que vous allez interpeller votre potentiel futur client avec des : « oh, c’est pas mal ce qu’il fait ! ».

Bien sûr, il ne s’agit pas de mentir à vos futurs clients. Votre travail repose sur le dialogue et la confiance, n’allez pas leur raconter n’importe-quoi. C’est pourquoi, il faut être prudent. Si vous réalisez un logo pour Waterman, précisez, par exemple dans la description de votre site, qu’il s’agit d’un projet personnel. Mais vous pouvez tout-aussi (et c’est fort conseillé) l’envoyer au service marketing de Waterman comme proposition spontanée. Vous pourrez ainsi faire d’une pierre deux coup. Bien qu’il n’y ait que très peu de chances de voir Waterman prendre votre logo (mais pas beaucoup moins que lors d’un concours), si ces derniers aiment votre style, ils pourront vous commander par la suite des petits travaux graphiques. Ils auront conscience que vous n’êtes pas insensible aux valeurs de la marque, et c’est exactement ce qu’ils recherchent. Sur votre site, vous expliquerez ainsi votre démarche, et ça interpellera votre futur client : « dis-donc, ce graphiste ose se lancer à fond ».

Vous voyez, vous avez tout-à-gagner à vous faire un book à partir de projets personnels (le book d’un étudiant est souvent trop scolaire pour une entreprise). En plus, vous montrerez vos sujets de prédilections. Et, au fur et à mesure, vous enlèverez vos projets fictifs que vous remplacerez par ceux de vrais clients, comme moi.

P.S : après en avoir parlé avec pas mal de graphistes, certains pensent que c’est un peu casse-gueule de travailler sur l’identité d’une multinationale et qu’il vaut mieux partir sur une entreprise un peu moins connue.

« Ce n’est pas bien payé, mais ça te fera une expérience. »

N’oubliez jamais que ce que veut le client, c’est de payer le moins possible, donc son argumentaire sur le prix est nécessairement biaisé. Vous n’avez pas besoin de lui pour vous faire une expérience (comme je viens de le démontrer plus haut). De plus, c’est vous qui lui rendez service et non l’inverse.

« Ce n’est pas bien payé, mais je peux te ramener de nouveaux clients »

Si votre client vous dit ceci, dîtes-vous bien que les éventuels clients qu’il vous ramènera considéreront normal de vous payer au même prix. En acceptant de travailler pour un tel client, vous acceptez, de fait, de ne jamais être bien payé.

Vous pouvez éventuellement négocier une ristourne pour ce genre de propositions, mais dans ce cas, il vous faut des garanties. N’hésitez pas à chiffrer avec lui le nombre de personnes qu’il va démarcher en votre nom. Vous vous rendrez compte, le plus souvent, qu’il s’agit de paroles en l’air. Et il sera alors bien plus facile de négocier des tarifs plus élevés (votre client se rendra compte de lui-même que sa proposition est farfelue).

Les appels d’offre payant (withdesigners)

Certains sites comme withdesigners proposent de payer pour accéder à des demande de devis de tout types. Pour les graphistes qui n’ont pas de clients, cela peut paraître intéressant, mais fuyez ces sites comme la peste !

En effet, ce sont les graphistes qui font vivre ce site, car ce sont eux qui payent. Ils ont donc tout-intérêt à ce qu’il y ait un maximum de graphistes pour un minimum de projets. C’est exactement l’inverse de ce que VOUS recherchez. La logique voudrait que ce soit le commanditaire qui paie pour avoir de nombreux devis et non l’inverse.

D’une manière générale, payer pour travailler est une très mauvaise idée.

Les tarifs

Quand on est débutant, on a tendance à vouloir être moins cher afin de se faire une place. C’est un comportement tout-à-fait naturel, mais attention à ne pas se brader et ceci pour plusieurs raisons.

Ne pas être en dessous de son seuil de rentabilité :

Le travail en France coûte cher, il faut en être conscient. Les débutants ont souvent tendance à trouver les tarifs des professionnels trop élevés, mais il faut être en mesure de vivre de son travail. Pour cela, je vous conseille de lire l’article sur le blog de mariejulien Grille tarifaires afin de se faire une idée de ce qu’il se pratique dans la profession.

Je vais vous faire un rapide calcul (partiellement inexacte pour simplifier) qui vous permettra de vous faire une idée. Supposons que vous vouliez vous aligner par rapport au SMIC. Aujourd’hui un salarié au SMIC touche à peu près 1400€/mois (brut), mais ce n’est pas ce que paie son employeur. En effet, celui-ci doit payer environ 2500€/mois avec les charges. De plus, un salarié à le droit à 5 semaines de congés payés (env. 10% du temps de travail), il a des congés maladies et cotise pour le chômage. Ce n’est pas votre cas, donc si vous faîtes un CA de moins de 3000€/mois, vous serez en dessous du SMIC. On travaille environ 20 jours/mois ce qui fait 150€/jour. Un très bon indépendant, avec beaucoup de clients, ne facturera jamais plus d’un jour sur deux. Donc si vous facturez 300€/jour, vous pouvez espérer prétendre au SMIC. Est-ce-vraiment ce que vous voulez ?

Facturer en dessous de 300€/jour, c’est faire de la concurrence déloyale et ne pas pouvoir vivre de son travail. N’oubliez jamais qu’un jour vous ne serez plus débutant ! Et que, comme moi, ça vous énervera de perdre des clients parce qu’un graphiste concurrent accepte de travailler en dessous de son seuil de rentabilité. Les débutants proposent souvent des tarifs complètement délirants à moins de 100€ la journée. Il faut toujours avoir à l’esprit qu’on ne travaille pas pour gagner un peu d’argent mais pour gagner sa vie.

Un autre article intéressant sur le sujet de Jonathan Path : La mentalité qui façonne des freelances low-cost

La qualité a un prix : augmenter ses tarifs, c’est gagner en crédibilité !

Imaginez que vous voulez offrir un lecteur MP3 à votre conjoint. Vous n’avez pas un gros budget, mais vous voulez acheter quelque-chose de correct qui fera plaisir. Vous vous retrouvez au magasin devant deux produits intéressants. L’un coûte 5€ et l’autre 25€, lequel allez-vous choisir ? Celui qui coûte 25€ est 5 fois plus cher et pourtant, il y a de fortes chances que ce soit celui-là que vous allez acheter. L’autre donnant une image d’une mauvaise qualité. On risque donc de perdre des clients en n’étant pas assez cher.

Le prix n’est évidemment pas le seul critère, mais c’est effectivement un critère qualitatif. Ce n’est d’ailleurs pas juste une impression : si votre client vous paie correctement, vous n’aurez vraiment pas envie de le décevoir donc vous allez mieux travailler. Et c’est celui-là qui parlera de la qualité de votre travail à ses relations. Vous aurez donc tout à y gagner, et lui aussi.

Mais comment trouver des clients alors ?

Éternelle question que voilà, et ce n’est vraiment pas la plus simple. La solution miracle, je la cherche encore. Un indépendant qui réussit, ce n’est pas seulement parce qu’il est bon dans son domaine, mais aussi beaucoup parce qu’il est bon commercial. C’est triste à dire, mais si vous ne savez pas vous vendre, il va falloir apprendre car sinon, vous n’avez aucune chance. On est nombreux sur le marché, faire sa place n’est pas des plus aisée.

Se spécialiser

Et oui, on ne peut pas être bon partout : il vaut mieux se spécialiser dans peu de domaines. On est très vite catalogué, certains amis graphistes ont par exemple des difficultés à faire autre chose que des publicités pour des articles alimentaires. On se vend d’ailleurs nettement plus facilement en tant que « graphiste web » qu’en tant que « graphiste print, web, iphone, ipad, création d’affiche 4×3, réalisation de catalogue… » Bref, comme dans la réalisation d’un emailing, il faut savoir concentrer son argumentaire commercial sur peu de points afin de proposer une offre claire.

Faire marcher son réseau.

Beaucoup de graphistes débutants considèrent qu’ils n’ont pas de réseau. C’est faux ! Le réseau commence par sa famille, les amis de son oncle, ses anciens collègues, anciens copains d’écoles, bref tout ce qui vous entoure de près ou de loin. Il faut que ce réseau soit au courant de votre activité. L’usage des réseaux sociaux comme Viadeo ou encore Linked In peut aider, mais ça ne fera pas tout. Ils servent surtout à entretenir un réseau existant. Car ce n’est pas tout d’avoir un réseau, il faut l’entretenir : parlez de vous dans les soirées, participez aux conférences, rencontrez du monde…

S’entourer de différents corps de métiers

Vous ne savez pas tout faire, c’est un fait. Mais vous pouvez faire travailler d’autres indépendants qui eux savent faire. Pour le client, ça ne sera pas plus cher (il paiera un autre indépendant plutôt que vous) et pour vous, ça vous permet d’accepter des projets qui dépassent vos compétences.

De plus, ces indépendants apprécieront que vous leur donniez du travail et il y a de fortes chances qu’ils vous renverront l’ascenseur.

Pour ma part, j’ai négocié des commissions avec d’autres indépendants (et même d’autres graphistes qui me secondent). Ainsi, comme je m’y retrouve financièrement à leur fournir du travail, je n’hésite pas à le faire. Et évidemment, c’est réciproque.

Démarcher

Et oui, il va bien falloir le faire : décrocher son téléphone, appeler, répéter 100 fois la même réplique, encaisser 99 refus amicaux, et puis le coup de chance qui paie. On peut aussi aller directement démarcher au porte-à-porte, mais c’est vraiment difficile. Le meilleur démarchage, c’est celui qu’on ne fait pas : c’est vos clients qui parleront le mieux de votre travail. Donc une fois qu’on a un client, il faut le chouchouter.

Relancer…

C’est pas le tout d’avoir eu un client une fois, il faut arriver à le fidéliser. Le relancer régulièrement, prendre des nouvelles (l’humain compte énormément), ça peut payer. Les fêtes de fin d’années approchant, ce n’est pas mal d’envoyer une carte de vœux par exemple.

Avoir un bon site

Avoir un site pratique qui présente joliment ses travaux est aussi d’une grande aide. De nombreux services permettent à ceux qui ne savent pas faire, de se faire un site sans tripatouiller le code.

Référencer son site

Je travaille régulièrement au référencement de mon site (par exemple sur cet article, tous les mots-clefs renvoient sur mes travaux), je peux ainsi me vanter d’être en première page Google sur des recherches comme « graphiste iphone », « graphiste indépendant lyon », « graphiste freelance lyon », mais force est de constater que ça n’apporte pas tellement de clients intéressants. C’est surtout les particuliers et PME à faible budget qui font des recherches de prestataires sur Google.

Bloguer / Twitter / Facebook

C’est un bon moyen de gagner en visibilité et d’entretenir son réseau. À condition, évidemment, de publier du contenu intéressant. C’est une des raisons qui m’a motivé à écrire cet article.

Faire des projets perso et communiquer dessus

J’ai beaucoup gagné en visibilité en faisant des jeux dans mon temps libre comme L’île aux Poulpes (jeu iPad & Androïd pour les enfants) ou A.M. Lost (jeu réalisé en un week-end).

L’alternance, c’est ta chance

Ne commencez jamais votre vie active par du freelance. Les premières missions n’amèneront généralement à rien de concret. On a l’impression de travailler pour de l’argent, mais généralement, ce n’est pas le cas. On passe beaucoup trop de temps (car on n’est pas préparé) pour un résultat souvent peu concluant (quand ce n’est pas l’abandon pur et simple du projet).

Si possible, optez pour une formation en alternance après votre premier diplôme (BTS). Ça permet d’avoir une meilleure formation et une première expérience. L’entreprise paie la formation, recherche uniquement des débutants, et, si à la fin, elle est contente de vous (et qu’il y a un besoin), elle ne va pas s’embêter à former une autre personne. Ça débouchera sur un poste en CDI. C’est du gagnant-gagnant ! Bien sûr, certaines entreprises ne jouent pas le jeu, mais dans ce cas, vous aurez au moins une belle ligne sur votre CV.

 

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AM Lost, le jeu créé en un week-end.

Ce week-end j’ai participé à la GameJam3 dont le principe était de réunir le temps d’un week-end designers, developpeurs, sound designers, game designers… et de leur demander de réaliser un jeu en un week-end.

L’idée du jeu

Le vendredi soir, tout le monde se réunit. Ceux qui ont une idée la présentent aux autres en moins de deux minutes. Ensuite, nous votons pour les trois projets qui nous plaisent le plus. Et c’est ainsi que 8 projets vont ainsi voir le jour. J’ai choisi de rejoindre l’équipe proposant un Point&Clic. J’avais, en effet, déjà eu l’occasion de travailler avec deux d’entre eux lors de la réalisation de Ram Neum Neum.

Vers 21H, nous commençons à débattre sur ce que sera le jeu dans l’équipe. Il n’est pas encore question d’allumer les ordinateurs. C’est brainstorming à grande vitesse, place à l’efficacité. Le projet initial est très largement modelé selon les capacités de chacun. De mon côté, j’avais une certaine inquiétude sur la réalisation graphique. En effet, l’illustration ce n’est pas trop mon truc et le projet en nécessitait beaucoup. C’est alors que l’architecte de l’équipe présente une idée formidable : il va faire une maison en 3D très rapidement et je pourrais rajouter l’ambiance graphique sur les exports 2D. Les développeurs parlent des technos qu’ils vont utiliser, j’y comprends rien, je fais confiance.

Au boulot maintenant !

Le samedi 9H, là on commence à travailler sérieusement. On installe les ordis, et c’est parti. Les développeurs font des lignes de codes dans tous les sens, l’architecte travaille la matinée sur la maison en 3D et moi, je commence les éléments d’interface. On a opté pour une ambiance graphique horreur/glauque, donc c’est parti pour utiliser toutes mes photos de cailloux, rouille, vieux papiers, forêts pour en faire des textures.

La maison est finie !

Ça y est, notre architecte a fini sa maison avec Archicad en un peu plus d’une demi-journée, il a mis les lumières et posé les caméras. Et là, on se rend compte d’un premier problème. Il va falloir faire une trentaine d’écrans et il faut plus d’une demi-heure à nos ordis pour modéliser une seule image avec des jolies textures, c’est beaucoup trop lent. Tant pis, on partira sur des textures lisses, et je ferais chauffer encore plus le photoshop. L’architecte en profite maintenant pour écrire le script (oui, ça peut servir).

Pendant ce temps-là, les codeurs codent…

Voici une petite sélection de avant (textures lisses)/après.

Driiiing, c’est fini

Dimanche 16H, chacun fait sa présentation et il y avait vraiment du niveau. Nous, on fait notre présentation pas exemptée de bugs évidemment (comme tout le monde), mais on a quelque-chose qui fonctionne et on est très fier (comme tout le monde aussi). Les développeurs en ont même profité pour faire une version Windows Phone ainsi qu’une synthèse vocale robotisée. C’était un week-end vraiment sympa où on a bien rigolé, mais une sacré course !

J’en profite pour remercier les organisateurs de la Game Dev Party qui ont fait un boulot monstre.

 

Et moi, je veux jouer ! Je peux ?

Cette semaine, j’ai pris un peu de temps pour en faire une version web, mais vous pouvez aussi téléchargez les fichiers natifs (pour l’instant que du windows, mais le reste va venir)

– Jouer à la version web de A.M. Lost

– Télécharger le jeu

 

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What’s New – Un site sur de scrolling

What’s New est un site qui utilise habilement le scrolling. C’est en réalité une petite vidéo que l’utilisateur anime en faisant défiler la page très rapidement. Idée très intéressante et qui mériterait d’être décliné pour des thèmes plus créatifs qu’une simple publicité pour une voiture.

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La police de Milwaukee se paie un super site

Qui a dit qu’il fallait un sujet créatif pour faire un bon site ?

Le site Milwaukee Police News offre un splendide support pour un thème pourtant très administratif.

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Flash est-il mort ?

Le 8/11/11, Adobe annonçait qu’elle abandonnait le développement de Flash sur Mobile. C’était déjà le cas sur iPhone/iPad (volonté d’Apple), ça le sera bientôt sur tous les mobiles. Aveu d’échec de la part d’Adobe qui se concentre maintenant sur le développement d’application mobile et sur l’HTML 5.

Petit rappel historique

Pour faire simple, Flash a été inventé à une époque où les sites étaient très limités graphiquement. À cet époque, c’était impossible d’avoir une animation autrement qu’en GIF (format archaïque, mais encore usité aujourd’hui). Le contenu dynamique était inexistant.

Flash a rapidement séduit les graphiste. Réaliser un site en Flash ne demandait que peu de connaissances techniques et permettait de positionner librement tous les éléments du site. Bref, on pouvait faire un bon site internet de la même manière qu’un catalogue : avoir une mise-en-page riche, réaliser des animations de transitions,utiliser les typos de son choix…

Mais Flash a été victime de son succès. À force de confier la réalisation de site à des gens qui n’ont que peu de notion de développement, on s’est retrouvé avec des sites qui consommaient beaucoup de ressources et qui n’étaient que très peu référençables. Le problème ne venait pas réellement de la technologie, mais plutôt de son usage. En parallèle, le HTML couplé au javascript permettait de plus en plus de choses rendant Flash inutile sur bien des domaines.

Puis est arrivé le Smartphone qui a marqué une réelle rupture dans la manière de visiter un site. Les contraintes ergonomiques sont devenus très différentes (il n’est plus possible de réaliser des actions au survol de la souris par exemple) et la taille de l’écran rendait la navigation d’un site en Flash pénible. C’est pour ces raisons (et aussi une volonté de tout contrôler) qu’Apple a interdit Flash sur son iPhone. Il a été reproché à Flash aussi, une trop grosse consommation de ressources pour mobile, mais ce n’est pas une raison valable. En effet, il aurait été très simple d’activer Flash uniquement lorsque l’utilisateur le demande.

Les concepteurs de sites ont donc décidé de créer des versions allégés de leurs sites pour un meilleur affichage sur mobile, puis est arrivé l’application dédié. Beaucoup de sites proposent maintenant une application à télécharger qui s’affranchit des limites de l’HTML et qui offre du contenu riche à l’image de Flash. Le grand gagnant dans l’histoire, c’était Apple. En effet, développer une application mobile coûte cher, les concepteurs se sont donc concentrés principalement sur les applications iPhone (plus grosse part de marché) au détriment d’Android et autres. De plus, Apple récupère un pourcentage sur les applications payantes de sites comme secouchermoinsbete. Apple a donc réussi à se faire de l’argent sur la navigation mobile ainsi que de brider la navigation de certains sites mobile sur son iPhone uniquement. On reprochait à Flash de ne pas être libre et peu accessible, mais il avait un taux de pénétration de 93%. Le système que propose Apple est donc encore plus discutable.

Mais, et le HTML5 dans tout ça ? Est-il un concurrent à Flash ?

Ne nous voilons pas la face, le HTML5 est peut-être l’avenir, mais aujourd’hui il est encore très limité par rapport à Flash. Il n’est pas finalisé et n’est pas compatible avec les vieilles versions de navigateurs encore beaucoup utilisé comme IE8. D’ailleurs, beaucoup de sites réalisées en HTML5 ne sont compatible qu’avec Chrome ou Safari.

Prenons l’exemple d’une vidéo. Flash lit une bonne quantité de format. Il est très simple d’ajouter une vidéo sur un site à l’aide de Flash. Si on veut faire la même chose en HTML5, il faudra réencoder la vidéo deux fois, une fois pour Chrome/Safari et une autre fois pour Firefox. De plus, cette vidéo ne sera pas lisible sur Internet Explorer. Certes, des sites comme youtube ont les ressources nécessaires pour diffuser leurs vidéos en HTML5, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Donc aujourd’hui, si vous voulez diffusez facilement une vidéo sur mobile, vous devez soit la mettre sur youtube, soit réaliser une application dédiée.

Mais là où Flash règne en maître, c’est sur les bannières publicitaires. Il existe aujourd’hui des outils permettant la création d’animations interactive en HTML5 (Adobe Edge ou Hype par exemple). Ces outils ont un fort potentiel, mais ils sont encore trop limité pour faire une réelle concurrence à Flash. On peut réaliser une animation HTML5 entièrement à la main qui peut rivaliser avec bons nombres d’animations Flash, mais ça coûtera beaucoup plus cher puisqu’il faudra passer par un développeur en plus du graphiste. Et la compatibilité en prendra un sacré coup.

5 ans après la sortie du premier iPhone, je ne connais encore aucune régie pub sérieuse qui commande des bannières en HTML5 et je ne vois pas ce qui les fera changer d’avis d’ici les 5 prochaines années.

Un petit mot sur Air

Pour le web mobile, Adobe ce concentre maintenant sur Air. Air permet de créer des applications pour iPhone et Android utilisant une technologie très proche de Flash. C’est en quelques sortes la nouvelle « coquille » de Flash. On voit bien qu’Adobe, en plus de travailler sur l’HTML5 avec Edge, se concentre sur cette nouvelle manne qu’est devenue l’application mobile.

Et donc, que pouvons-nous en conclure ?

Donc, non Flash n’est pas encore mort, et HTML5 n’est pas encore né. Il a disparu des mobiles, mais va continuer à exister sur ordinateur. Il est évident qu’il reste moins indispensable que par son passé, mais il conserve de sérieux atouts qui le permettront de continuer sa voie encore quelques temps.

Par contre les sites mobiles sont en train de devenir des applications. Tant mieux pour moi, je gagne plus d’argent sur la réalisation d’une application iPhone que sur un site, mais le web n’en ressort pas grandit pour autant.